Khalid Oudghiri

Khalid Oudghiri est un nom qui résonne dans le domaine de la finance et de l’ingénierie au Maroc. Né en 1957 à Fès, il a su se forger une réputation enviable tout au long de sa carrière. Diplômé de l’Ecole centrale Paris, il commence son parcours professionnel en 1981 en rejoignant l’Office national des hydrocarbures et des mines. Son rôle au sein de cette institution l’amène à devenir responsable du développement, tout en poursuivant une formation complémentaire à l’Institut français du pétrole.

Entre 1983 et 1986, il dirige le projet de développement du champ de gaz naturel de Meskala, mettant ainsi à profit ses compétences en ingénierie. En 1987, il fait un tournant majeur en intégrant la Compagnie financière d’investissement, où il assume le poste de directeur des investissements. Ce pas dans le domaine bancaire lui permet de fusionner ses talents d’ingénieur avec les exigences du secteur financier, une alliance peu commune à l’époque.

À partir de 1992, il prend les rênes de la Banque marocaine pour le commerce et l’industrie (BMCI) en tant que Directeur Général Adjoint. Grâce à son expertise, il contribue à la croissance de la banque et à l’acquisition d’ABN AMRO Bank Maroc, opérant ainsi des mutations qui marqueront le paysage financier marocain.

Un parcours professionnel exceptionnel

La carrière de Khalid Oudghiri ne s’arrête pas à la BMCI. En 2002, il est nommé responsable de la région Proche et Moyen-Orient au sein du groupe BNP Paribas, illustrant ainsi son rayonnement sur la scène internationale. Ce nouveau défi le place dans un rôle stratégique, où il peut mettre à profit ses expériences passées pour aider à la restructuration et au développement des activités du groupe.

En octobre de la même année, il est nommé Président-directeur général de la Banque commerciale du Maroc. Cette position lui permet de piloter la fusion avec la Wafabank, créant ainsi Attijariwafa bank, qui devient rapidement un leader indiscutable du secteur bancaire maghrébin. Sous sa direction, la banque déploie une ambitieuse stratégie de croissance et d’innovation, s’établissant comme un acteur clé du développement socio-économique du pays.

Mais il ne se contente pas seulement de la réussite commerciale. Khalid Oudghiri a activement travaillé à faire d’Attijariwafa bank la première banque marocaine certifiée RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Son engagement pour une pratique bancaire éthique lui vaut non seulement des distinctions, mais aussi le respect de ses pairs. De plus, son implication dans des organismes comme le Groupement Professionnel des Banques du Maroc démontre son désir de contribuer au développement du secteur bancaire marocain.

Un homme de vision et d’engagement

Son influence va au-delà des frontières marocaines. En 2008, il est nommé président exécutif de Aljazira Bank en Arabie Saoudite, où il met en œuvre sa vision en créant un plan stratégique, le « plan Afaq 2012 ». Cette initiative vise à transformer la banque en un acteur incontournable du marché, diversifiant ses offres pour répondre aux besoins d’une clientèle croissante.

De retour au Maroc en 2011, il devient Managing partner au sein de la société Alma Capital PE à Paris, où il est à la tête d’un fonds d’investissement dédié à la reprise d’entreprises au Maroc et au Maghreb. Cela démontre non seulement ses capacités d’investisseur, mais aussi son désir de soutenir l’économie locale à travers des projets concrets et efficaces.

Khalid Oudghiri ne cesse jamais d’apporter sa contribution au développement intellectuel et économique de son pays. En plus de ses expériences professionnelles, il est membre fondateur du Think tank « Maroc 2020 », un groupe stimulant le débat autour des enjeux économiques marocains. Sa présence aux conférences internationales, où il partage son expertise, en est un précieux témoignage. Pour plus d’informations sur son parcours, vous pouvez consulter ce lien.

Impact et héritage

Le parcours de Khalid Oudghiri est marqué par de nombreuses collaborations. Son engagement dans divers conseils d’administration et organisations, telles que le Moroccan British Business Council et le Moroccan American Trade and Investment Council, illustre sa volonté de construire des ponts entre les différentes économies. En 2005 et 2006, il est le protagoniste de plusieurs interventions lors de forums internationaux, abordant des thèmes liés à la finance responsable et à la coopération bancaire intra-africaine, solidifiant ainsi sa réputation d’expert reconnu.

A ces engagements s’ajoute sa participation à de nombreux séminaires et conférences, où il évoque des sujets cruciaux tels que l’impact de la crise financière sur les marchés et la nécessité de bâtir des systèmes financiers inclusifs. Sa vision, imprégnée de responsabilité sociale, est un élément moteur de son action dans le milieu des affaires.

Son passage à la Banque commerciale du Maroc et son rôle décisif dans la fusion avec Wafabank ont redessiné le paysage bancaire marocain. Ainsi, Khalid Oudghiri a su créer une plateforme pour l’innovation et le progrès, ouvrant la voie à des initiatives qui continuent de porter leurs fruits aujourd’hui. Pour une analyse approfondie de son impact sur l’économie marocaine, n’hésitez pas à jeter un œil à ce lien.

La résilience face à l’adversité

Malgré les succès éclatants de sa carrière, ce parcours n’a pas été exempt de défis. En 2011, la justice marocaine l’a condamné à une peine de 20 ans de prison par contumace, un événement qui a secoué le milieu économique marocain. Cette affaire, souvent analysée comme un règlement de comptes, a mis en lumière les tensions que peut engendrer une carrière aussi riche et visible que la sienne.

Cependant, son courage, sa résilience et sa détermination à défendre son intégrité ont conduit à une révision de son procès. En 2012, il a reçu une grâce amnistiante, puis une annulation de sa condamnation. Cet épisode, bien que douloureux, a renforcé son caractère et sa réputation, illustrant que même dans l’adversité, il sait se relever et continuer à inspirer les autres.

Khalid Oudghiri reste une figure marquante du monde financier marocain. En plus de ses réalisations professionnelles, son engagement pour le progrès social et économique témoigne de son désir de bâtir un avenir meilleur pour les générations futures. Fort de son expérience, il est perçu comme un mentor par de nombreux jeunes professionnels désireux de suivre ses traces.