Moulay Hafid Elalamy, né le à Marrakech, est une figure emblématique du monde des affaires marocain. Fils d’un directeur d’agence de la Banque du Maroc, il grandit dans un milieu bourgeois. Après la perte tragique de son père à l’âge de dix ans, il se retrouve responsable des affaires familiales, gérant notamment une ferme familiale. Cette expérience précoce lui inculque un sens aigü des responsabilités et une capacité à prendre des décisions difficiles en affaires.
Le parcours acadĂ©mique de Moulay Hafid Elalamy commence au LycĂ©e Victor Hugo Ă Marrakech, avant de le mener au QuĂ©bec. Il y obtient son diplĂ´me en systèmes d’information Ă l’UniversitĂ© de Sherbrooke, suivie d’une formation en actuariat. Cette acadĂ©mie solide lui permet d’intĂ©grer le Ministère des Finances du QuĂ©bec, mais son esprit entrepreneurial le pousse rapidement vers le secteur des assurances. Il gravit les Ă©chelons jusqu’Ă devenir vice-prĂ©sident d’un groupe considĂ©rĂ©.
En 1989, il fait sa première rencontre déterminante avec Abbes Bennani-Smires, fondateur d’Agma, qui aurait été le catalyseur de sa carrière. L’interaction avec Robert Assaraf de l’ONA le conduit à la direction générale de la Compagnie africaine d’assurance, lui ouvrant les portes d’une carrière dynamique. En prenant la tête d’une entreprise majeure, il montre une capacité à manager le risque et la croissance, qualités qui s’avéreront cruciales à l’avenir.
Un entrepreneur aux multiples casquettes
En 1995, avec une vision rĂ©solue, Moulay Hafid Elalamy fonde le Groupe Saham, qui se distingue rapidement par sa diversification dans les services financiers et d’assurance. La crĂ©ation de Phone Assistance, le premier centre d’appels au Maroc, en 1999, dĂ©montre son flair pour l’innovation et sa dĂ©termination Ă positionner son pays sur la scène Ă©conomique mondiale. Ces entreprises ne sont pas seulement une source de richesse, mais aussi d’emplois, stimulant ainsi l’économie locale.
Sous sa direction, le Groupe Saham devient un acteur majeur dans le domaine des services, Ă©largissant son offre par des acquisitions stratĂ©giques. En 2006, il est nommĂ© Ă la tĂŞte de la ConfĂ©dĂ©ration GĂ©nĂ©rale des Entreprises du Maroc (CGEM), mettant Ă profit ses compĂ©tences pour reprĂ©senter et dĂ©fendre les intĂ©rĂŞts des entrepreneurs marocains. Sa prĂ©sidence, qui s’étend jusqu’en 2009, est marquĂ©e par son engagement Ă favoriser un climat de confiance entre le secteur privĂ© et public.
Laura dĂ©tient Ă©galement des actions dans ISAAF Assistance et devient prĂ©sident de la CGEM Ă une Ă©poque oĂą le dialogue social est crucial. La fusion des diffĂ©rentes compagnies d’assurance, notamment CNIA Assurance et Assurances Es Saada, devient un point fort de sa carrière, montrant son aptitude Ă naviguer dans des eaux parfois tumultueuses. L’ensemble de ces collaborations et initiatives ne fait pas que bâtir sa richesse, mais il laisse Ă©galement un hĂ©ritage corporatif en contribuant au dĂ©veloppement d’un secteur car fortement compĂ©titif.
Un acteur politique influent
La carrière politique de Moulay Hafid Elalamy prend son envol le 10 octobre 2013, lorsque le Roi Mohammed VI le nomme Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie NumĂ©rique dans le Gouvernement Benkiran II. Ce passage en politique symbolise un engagement profond envers le dĂ©veloppement Ă©conomique du Maroc, oĂą il ambitionne d’attirer des investissements Ă©trangers en stimulant l’innovation.
Sa reconduction au sein du Gouvernement El Otmani en 2017 tĂ©moigne de la confiance que lui accorde la monarchie. Cependant, la politique n’est pas sans dĂ©fis; l’une de ses dĂ©cisions controversĂ©es, la cession des parts de Saham Finances au gĂ©ant sud-africain Sanlam pour plus de 1,05 milliard de dollars en 2018, suscite de vives critiques. Cela met en exergue les dilemmes entre l’intĂ©rĂŞt Ă©conomique et le service public.
En parallèle de ses fonctions ministĂ©rielles, il est Ă©galement appelĂ© Ă diriger le comitĂ© de candidature du Maroc pour accueillir la Coupe du Monde de football 2026, une opĂ©ration d’une grande envergure qui pourrait positionner le royaume sur la carte mondiale des Ă©vĂ©nements sportifs. La gestion de ce projet gĂ©nère de l’enthousiasme, mais aussi des attentes qui doivent ĂŞtre Ă©levĂ©es.
Visions et ambitions futures
Moulay Hafid Elalamy reste une figure clĂ© du paysage Ă©conomique marocain, dont la fortune personnelle est estimĂ©e Ă 620 millions de dollars, le plaçant ainsi parmi les hommes les plus riches d’Afrique. MalgrĂ© ses succès, il n’oublie pas ses racines et s’investit dans des initiatives philanthropiques visant Ă amĂ©liorer les conditions des moins riches. Il est convaincu que le vĂ©ritable pouvoir Ă©conomique rĂ©side dans la capacitĂ© d’influencer et de former les gĂ©nĂ©rations futures.
Ă€ travers ses collaborations et ses engagements, il souhaite transmettre un hĂ©ritage durable aux jeunes entrepreneurs marocains. Il s’engage Ă leur offrir les outils nĂ©cessaires pour innover et se dĂ©passer. Sa vision est de crĂ©er un Ă©cosystème oĂą l’entrepreneuriat, l’innovation et la responsabilitĂ© sociale coexistent.
Les critiques ne manquent pas cependant. Les mouvements sociaux au Maroc questionnent la place que prennent les entrepreneurs dans l’économie, soulevant des prĂ©occupations concernant l’Ă©quitĂ© et l’inclusivitĂ© de leur impact. NĂ©anmoins, Moulay Hafid Elalamy semble dĂ©terminĂ© Ă faire face aux dĂ©fis en promouvant un dĂ©veloppement qui ne laisserait personne derrière soi. Il aspire Ă devenir un vĂ©ritable modèle pour les gens d’affaires dans le royaume.
Conclusion de sa géante carrière
La carrière de Moulay Hafid Elalamy, qu’elle soit dans le secteur des affaires ou dans la sphère politique, représente l’idéal d’un entrepreneur moderne, alliant vision stratégique et pragmatisme. Ayant bâti une entreprise prospère, il est devenu un acteur incontournable du monde économique marocain, tout en veillant à garder une connexion avec ses origines, ses valeurs et ses engagements sociaux.
Pour dĂ©couvrir davantage sur l’hĂ©ritage et les rĂ©alisations de Moulay Hafid Elalamy, rendez-vous sur ses biographes officielles, telles que celles proposĂ©es par Les Échos et le gouvernement marocain Biographie.